Trouve la clé et déverouille !

TrouveUne animation ludique pour évoquer les ressources personnelles

Nous sommes bien mieux équipés pour affronter l’existence que nous ne le pensions jusque-là. Chacun de nous dispose, en effet, d’une large palette de ressources pour se défendre, se protéger, rebondir et avancer malgré les aléas de la vie.

Avoir accès à sa perception complète d’une situation. Faire la différence entre sa réalité, la réalité de l’autre et LA réalité. Utiliser au mieux ses ressources en fonction des situations.

Voilà les objectifs visés par cette animation ludique.

  1. Dans les 4 coins de la pièce, déposer sur une table, des clés de couleurs (une couleur par table) et expliquer au groupe ce que représente ces clés et chacune des couleurs.
    Ces clés représentent des outils, des ressources (en terme de «savoir», «savoir-faire» et «savoir-être») que chaque personne possède ou peut trouver autour de lui. Ce sont des «moyens» que l’on va utiliser pour surmonter les situations insatisfaisantes qui se présentent, à nous, durant notre vie. Des possibilités de dépasser les difficultés, de les surmonter et ainsi continuer à avancer en évitant de les rencontrer à nouveau.4 couleurs représentant 4 catégories
    Couleur 1 > Les «clés» que j’ai reçues à ma naissance.
    Elles sont innées, font partie de moi, de ma personnalité (de départ) et font de moi un être unique.

    Couleur 2 > Les «clés» que j’ai acquises en grandissant.
    Par (surtout) mon éducation familiale, culturelle ou scolaire.

    Couleur 3 > Les «clés» que j’ai choisi d’adopter seul(e) ou avec l’aide des autres.
    Au prix parfois de gros efforts (car pas innées ou absentes de mon éducation), de volonté et de choix parce que c’était, pour moi, nécessaire et important.

    Couleur 4 > Les «clés» qui semblent n’appartenir à aucune des 3 catégories, ou parfois à 2 catégories en même temps.

  2. Chacun passe par chacune des tables, s’y installe, complète 2 clés par table (écrire une courte phrase qui se rapporte à moi selon la catégorie à laquelle les clés appartiennent) et les emporte avec lui.
    NB : Il faut laisser le temps aux jeunes de réfléchir.Si un jeune a du mal à compléter une de ces clés, il peut la prendre avec lui sans l’avoir complétée. Attention cependant que cette règle n’est valable que pour une seule et unique clé.
  3. Quand chacun a ses 8 clés en main, on peut débarrasser les clés restantes sur les tables et convier les jeunes à s’y installer par groupe de quatre.
  4. Expliquer que ces clés vont aider chacun et le groupe à déverrouiller des cadenas.Ces cadenas représentent des difficultés que l’on peut rencontrer dans sa vie.
    Des mésaventures que l’on considère parfois comme des échecs personnels ou des erreurs. Mais aussi des évènements indépendants de notre volonté qui nous empêchent d’avancer sereinement. Des situations qui nous freinent parce qu’elles nous rendent tristes, nous font peur, nous mettent en colère, nous désespèrent, … Chaque table va recevoir une série de cadenas (les cartes de jeu).
    Sur chacun de ceux-ci une situation de vie est décrite.
  5. Avant de distribuer le jeu de cadenas et d’expliquer en quoi consiste la mission des joueurs, donner à chaque jeune un cadenas.
    Demander de le compléter en décrivant une situation (vécue par le jeune ou non) qui semble être une réelle difficulté dans la vie.
    Ces cadenas seront intégrés dans le jeu de cartes cadenas existant.
  6. Expliquer le déroulement du jeu.
    But: arriver à mettre sur chaque cadenas une clé permettant de l’ouvrir.
    Ici, il n’y pas un vainqueur (le but n’est pas de finir le premier) mais bien une équipe victorieuse qui aura réussi à utiliser toutes les clés de chacun à bon escient.
    Le jeu se termine quand plus personne n’a de clés devant lui.
  7. Avant de commencer la partie, chacun dépose devant lui ses 8 clés; les relit attentivement puis retourne 3 clés au choix (Celles qui paraissent de prime abord moins importantes, peu précises, …) Ces clés ne pourront plus être utilisées durant le jeu. L’animateur les reprend et les met de côté.
  8. Déposer sur la table la pile de cartes-cadenas face contre la table.
    Cette pile est composée de cadenas «existants» mais aussi de 3 cadenas rédigés par les jeunes. (Ils ne doivent pas être forcément ceux composés par les joueurs de la table.)
  9. Donner une ou deux clé(s) supplémentaire(s) à l’équipe.
    Ce sont des «clés joker». Le joker permet d’ouvrir un cadenas quand aucune clé de l’équipe ne semble pouvoir le faire et d’éliminer une clé de l’équipe qui paraît inutilisable.
  10. Avant de commencer, prendre deux cartes cadenas et les déposer côte à côte face visible au centre de la table. Quelqu’un de l’équipe lit ces deux cadenas.
  11. Le joueur qui a la main (le plus jeune commençant pour ensuite tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre) peut soit :
    1. Déposer sur un des cadenas une de ses clés.
      Il doit, pour ce faire, expliquer au groupe pourquoi il pense que cela peut résoudre, diminuer, dépasser la situation décrite.
      Le groupe doit en discuter. On peut décider que c’est «ok» mais aussi, peut-être, pas vraiment la solution ou encore pas pertinent d’utiliser cette clé maintenant car elle pourrait être bien utile à d’autres situations que l’on va découvrir (une clé utilisée ne pourra plus l’être après).
    2. Utiliser la clé joker avec l’accord du groupe. En rédigeant ensemble la solution.
    3. Si le joueur n’a pas de solution à proposer avec ses clés, prendre une carte-cadenas du paquet et la retourner sur une des deux cartes déjà placées en la faisant chevaucher dans le sens opposé.

    Si choix a: le joueur va pouvoir prendre les deux cartes (cadenas et clé) et les mettre de côté près de lui.
    Important : Avant de reprendre son pli, un autre joueur peut décider d’y ajouter une de ses clés, toujours en justifiant et avec l’accord du groupe. Cette clé peut être la même solution ou une autre. Cela permet d’éliminer une clé supplémentaire mais aussi peut-être de perdre une chance d’ouvrir un cadenas supplémentaire…à voir donc au niveau stratégique.
    Attention : on ne peut pas mettre sur un cadenas plus de deux clés.

    Si choix b: idem que pour le choix a avec la possibilité pour un joueur (mais un seul) de se défaire d’une de ses clés (qui sera donc mise dans le pli).

    Si choix c: la main passe au joueur suivant qui donc a trois options.

    Fin du jeu
    Le jeu s’arrête quand toutes les clés ont été utilisées ou quand le groupe n’arrive pas à déverrouiller deux, trois cadenas et n’ont plus de possibilités de terminer.
    NB : on peut aussi décider de stopper le jeu quand le temps imparti est écoulé.
    Attention : un joueur qui s’est débarrassé de toutes ses clés reste dans le jeu et continue à participer à la discussion du groupe.

  12. Proposer un feed-back
    En référence au jeu que les jeunes viennent de vivre, on peut ensemble évaluer et approfondir la discussion concernant :
    * La sensibilité différente des personnes face à une situation (certaines situations étaient un problème pour l’un alors que pas nécessairement pour moi).
    * La difficulté de trouver la clé adéquate à certains cadenas (je me suis peut-être souvent dit qu’il n’y avait pas de solution).
    * L’importance de regarder un «problème» différemment pour trouver la solution (quelqu’un voyait la situation d’une autre façon que moi).
    * La nécessité de décrire en détails les ressources (clé) à sa disposition et en quoi elles peuvent solutionner certaines situations (j’ai dû beaucoup justifier auprès des autres en quoi ma clé était une solution).
    * L’utilité de réfléchir à toutes les ressources disponibles pour nous aider (j’aurais pu écrire cela sur une de mes clés mais je n’y ai pas pensé).
    * L’importance de ne pas se dire tout de suite que ce que j’ai en moi ne me sert pas à grand chose. (J’ai peut-être éliminé au départ des clés qui m’auraient été bien utiles).
    * La tentation d’utiliser toutes les ressources sans en garder un peu pour plus tard (cfr élimination de plusieurs clés pour pouvoir vite terminer).
    * La possibilité de me rendre compte que les ressources des autres peuvent m’aider à résoudre certaines difficultés.
    * La nécessité de me «ressourcer» (avoir encore + de ressources) sans arrêt pour parer aux situations qui m’attendent (Je me suis dit que la ressource décrite par quelqu’un d’autre était vraiment intéressante et que je pourrais peut-être moi aussi l’avoir en moi).

Jeu extrait des animations proposées dans le dossier thématique «Born to be alive» (Né pour être vivant) à retrouver ICI.