Les héritiers

Un film citoyen, remuant les consciences, à voir avec vos jeunes.

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Le terme «héritier» désigne en général une personne à qui est légué, par sa famille, un capital économique, social ou culturel.

Rien de tel pour les lycéens de Créteil, les héros du film (de Marie-Castille Mention-Schaar), qui vont pourtant devenir des héritiers, de manière active, en se réclamant d’un héritage historique. 

Dans la classe de seconde, à qui Anne Guéguen enseigne l’histoire et la géographie, suivre les cours est pour beaucoup une corvée. En ce début d’année, une dizaine d’élèves, souvent chahuteurs, décroche déjà.

Loin de baisser les bras, leur professeur propose de participer au Concours National de la Résistance et de la Déportation, sur un sujet difficile : les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi. 

C’est aussitôt la levée de boucliers de la part de lycéens qui n’entendent pas se charger de travail supplémentaire et du proviseur qui estime que d’autres classes « méritent » davantage qu’on leur accorde du temps.

Faute de parvenir à mobiliser ces lycéens, elle s’adresse aux adolescents, à leur sensibilité, à leur curiosité, à leur capacité de s’identifier à des jeunes de leur âge en d’autres temps.

Avec les écrits d’Anne Frank et de Simone Veil, avec des photographies et des documents, le « sujet » cesse de leur apparaître aride pour prendre chair ; s’ouvrent soudain des centres d’intérêt inédits, des horizons insoupçonnés. 

Chaque figure de jeune déporté croisée devient comme une rencontre, la plus belle est celle que ces lycéens font avec Léon Zyguel, rescapé d’Auschwitz, qui «joue» son propre rôle de témoin essentiel.

Ce film, inspiré d’une histoire vraie, aborde simultanément la Shoa, le devoir de mémoire, la difficulté du vivre ensemble comme celle de se construire.

Il s’adresse aux jeunes, aux profs et aux animateurs qui pourront assurément après l’avoir vu, approfondir les différentes thématiques mises en avant (notamment via le dossier pédagogique édité par les Grignoux dont un extrait est disponible ici

Source «journal la croix»