Il a planté sa tente parmi nous

Une animation pour le temps de l’Epiphanie ou en prémices à la journée mondiale du migrant et du refugié.

IlFacilement adaptable au niveau du public (école, mouvement de jeunesse, paroisse), de la durée et du nombre d’animateurs disponibles (en supprimant par exemple certains postes/ateliers), cette animation participative privilégie certains aspects du mystère chrétien de l’Incarnation.

Citons l’ouverture et l’accueil de l’étranger, la mobilité (tout le contraire de l’enfermement ou de la fixation), la proximité de l’humanité et en même temps la fragilité et la vulnérabilité.

Elle fait découvrir que depuis qu’Abraham a quitté son pays, à la recherche de Dieu, les croyants ont découvert un Dieu présent au cœur de leur histoire, un Dieu marcheur, attentif, à l’œuvre dans la vie des hommes.

Elle incite chacun à se demander si, à la suite de Jésus qui vient planter sa tente parmi nous, nos vies de croyants ne peuvent être autres que «nomades» jamais définitivement fixées ou installées, jamais enfermées.

Préparation
Dressez dans le local principal ou dans l’église une tente ouverte (une tente de patrouille par exemple mais des tissus plutôt légers en drapé feront aussi très bien l’affaire).

Mettez un tapis au sol et au fond de la tente des personnages de crèche en carton (ou des photos de migrants).

Soignez les lumières : bougies, spots, ..

Demandez à chaque participant de venir déguisé en homme du désert (au moins un turban, un foulard…) ou prévoir un accessoire du genre pour chacun.

Déroulement général

  1. Après avoir présenté le thème choisi (et éventuellement répété quelques chants si il y en a dans la phase finale de l’animation), répartissez les jeunes par équipes dans cinq ateliers. Des ateliers qui seront visités par chaque équipe via un système de tournante.Les ateliers peuvent se dérouler dans des coins du local principal (si celui-ci est assez grand) ou dans d’autres locaux à proximité.

    Les ateliers
    Itinéraires et voyages
    Sur une carte du monde, chacun repère un pays où il est allé (et un seul) ou son pays d’origine (si le groupe est très multiculturel).
    Avec du fil de couleur, chacun relie la Belgique à ces pays.
    Chacun est ensuite convié à échanger sur ce qu’il a aimé de ce pays.

    Accueil à l’orientale
    Dans une bassine d’eau chacun se lave les mains (ou les pieds si on veut) et l’on partage ensemble un petit verre de thé à la menthe.
    Le groupe est ensuite invité à discuter sur l’accueil de l’étranger, du voyageur. Pourquoi est-ce important ? Qu’est ce que cela suppose ?

    Les étoiles
    Les étoiles servent à se diriger quand on voyage à pied ou en bateau. C’est l’étoile qui a guidé les mages jusqu’à la crèche…
    Chacun prend une étoile, la décore et écrit un message personnel dessus.
    NB : On peut ne pas donner de consignes concernant ce message ou préciser qu’il doit avoir un rapport sur ce qui guide ou pourrait mieux guider une vie aujourd’hui.

    La tente
    Regarder des photos de tentes de tous les pays et ouvrir la discussion.
    Qui utilise cette sorte de tente ? Comment sont elles faites ? Pour quel mode de vie, quelle activité ? Que suppose le fait de déménager sans cesse ? Est-ce qu’il y a des gens qui n’ont pas choisi de vivre sous la tente ? Pourquoi ?

    Atelier d’écriture
    A partir de phrases préécrites du style : J’ai envie de partir… Je laisse … Je cherche … chacun est inviter (seul ou en duo) à écrire un petit texte sur le nomadisme ou le voyage. 

  2. Après les ateliers, tous se retrouveront sous la tente ou à proximité pour un petit temps d’introspection.
    La lumière sera tamisée, par exemple, par quelques bougies (et pourquoi pas chacun la sienne)
    Ce temps en commun pourra par exemple contenir :

    • un chant d’introduction («Cherchez avec toi dans nos vies» – «Tu es le Dieu des grands espaces » – «Ils deviennent chemin»- …)
    • une lecture d’un texte biblique
    • un Alléluia «Dieu est une fête aujourd’hui»
    • une lecture de quelques textes écrits pas les jeunes dans l’atelier écriture
    • une chanson profane
    • un échange des étoiles réalisées pendant l’atelier.
    • une prière collective
    • un chant final

D’après une idée des Aumôneries des collèges de Rennes