Un pont pour la Paix

Un jeu dédié aux plus jeunes pour réfléchir à la paix, communiquer et partager via la construction d’un pont.

Ce jeu peut être proposé n’importe quand dans l’année mais aussi, pourquoi pas, en tout début de celle-ci pour souder une classe ou un groupe de jeunes de paroisse. Les jeunes forment deux équipes représentant chacune un peuple, nommées respectivement, les «Lomés» et les «Chalas». Noms qui n’ont pas été choisis au hasard puisque rassemblés à la fin du jeu, le peuple deviendra celui des «Chalomés» (= Shalom). C’est au sein de leur équipe qu’ils effectueront les épreuves collectives du jeu mais ils seront aussi répartis en 5 équipes de couleur pour d’autres activités. L’intrigue du jeu est celle de ces 2 peuples séparés par une rivière qui, au lieu de se faire la guerre, décident de construire un pont pour communiquer et mieux se connaitre.

ACTIVITE 1 > des mots qui éloignent, des mots qui rapprochent

Après avoir expliqué l’intrigue et constitué les équipes en leur donnant leurs noms, demander aux jeunes de se mettre par équipe en ligne, séparée par une rivière imaginaire (un grand drap ou bâche bleu étendu au sol) à environ 1 mètre de distance.

1ère étape 

C’est la guerre entre les Lomés et les Chalas ! D’un côté comme de l’autre, vous allez vous dire des paroles de rejet, de haine, de mépris …. Chaque fois que quelqu’un prononce une parole de ce type, il devra reculer d’un pas !   Je dis « t’es nul !» Je recule / je dis « tu m’énerves ! » Je recule encore.  Lancer les hostilités puis au bout de quelques secondes de « guerre », stopper la première étape.

2ème étape

Faire remarquer l’éloignement entre les peuples et donc la difficulté d’arriver à construire ce pont qui peut permettre de rejoindre l’autre/les autres. Proposer de se rapprocher, cette fois en prononçant des paroles de paix, de réconciliation, d’encouragement, d’admiration ! Chacun son tour, prononcera une parole de paix, et pourra alors avancer de 2 pas ! Parole est donc donnée à chacun jusqu’à ce que tous soient revenus le long de la rivière.

NB : Si un jeune est vraiment en panne d’inspiration, un autre de son équipe peut dire une parole à sa place pour lui permettre d’avancer.

Remarque : Pendant cette phase, l’animateur comptera précisément le nombre de jeunes afin de savoir combien de cartes distribuer à l’étape suivante et prévoir la taille des groupes des étapes futures.

ACTIVITE 2 > se dire bonjour

Les peuples se sont rapprochés, mais le pont n’est toujours pas construit. En attendant, on va pouvoir se dire au moins bonjour, et ainsi mettre un bac sur la rivière. C’est moins bien qu’un pont, mais ça permet de traverser quand même. Faire reculer les équipes, poser le «bac» (simple carton) sur la rivière et distribuer de chaque côté des cartes de «salutations du monde (chacun ayant ainsi une carte en main).

PS : attention à bien distribuer les mêmes des 2 côtés.

Expliquer que chacun a dans les mains une carte avec le nom d’un pays et la manière de se dire bonjour. A chaque pays cité par l’animateur, les 2 joueurs qui ont cette carte devront venir sur le bac, et se saluer à la manière du pays. Ils traverseront ensuite chacun la rivière pour rejoindre le peuple adverse et saluer chaque personne appartenant à ce peuple de cette manière. Citer le premier pays et poursuivre l’activité jusqu’à que chacun soit passer de l’autre côté de la rivière

ACTIVITE 3 > trouver les pierres du pont

En allant dire bonjour au pays adverse, vous avez changé de côté ! Vous êtes prêts pour construire le pont, mais avant la construction, il faut trouver les pierres qui serviront à le construire et les ramener au bord de la rivière ! Les pierres (représentées par des boites de chaussures habillées de papier couleur vif) sont dispersées, voire cachées, autour de chacun de vous. Vous allez partir à leur recherche. Quand vous en avez trouvé une, vous devez appeler les joueurs de votre équipe pour en faisant la chaine vous passer la pierre de main en main, jusqu’à la rivière. Lancer la recherche en veillant à ce que personne n’amène seul les pierres mais fasse bien le relais avec ses partenaires pour les acheminer.

ACTIVITE 4 > faire une démarche de paix

Ça avance ! Les pierres sont là, mais avant de construire le pont, il faut être bien sûr de votre désir de faire la paix. Répartir les jeunes en petit groupe, en mélangeant les «Lomés» et les «Chalas» et en veillant à bien équilibrer les groupes. Donner à chaque groupe les consignes de la démarche de paix qu’il va devoir réaliser et donner le top de départ pour la commencer.

– groupe 1 > accomplir un acrostiche à partir d’un mot de paix

Ci-dessous, l’exemple d’un acrostiche réalisé lors de ce jeu

– Groupe 2  > Composer un couplet du chant Evenou Shalom

(couplet à retranscrire sur grand sur un panneau)

– Groupe 3  >Trouver la phrase des mots cachés

– Groupe 4  > Calligraphier des mots de paix en différentes langues

– Groupe 5  >- Réaliser une affiche de «règles de paix»

NB : Pendant que les jeunes s’activent autour de leur démarche de paix, l’(les) animateur(s) place le tablier du pont, sur lequel seront posées les pierres.

Si on a le temps, les jeunes peuvent réaliser une seconde démarche de paix. Quand un groupe a fini sa démarche et en attendant que tous les groupes aient fini, distribuer à chacun (jeunes et adultes) une silhouette où il écrit son nom et qu’il peut décorer. Quand chacun a complété sa silhouette, il est invité à aller déposer une pierre sur le tablier du pont.

ACTIVITE 5 > « inauguration du pont de la paix »

L(es)’animateur(s) installe(nt) des cordons de rubalise pour l’inauguration de chaque côté du pont et invite(nt) chacun à s’installer sur une des rives. Inviter l’assemblée à chanter le chant «Evenou Shalom» avec le ou les couplets composés par les jeunes.

Proposer de découvrir et de mettre en valeur les démarches de paix effectuées par chaque groupe. On admire les calligraphies, les affiches, on lit les acrostiches et la phrase des mots cachés. Lire un passage d’évangile. Inaugurer le pont (on coupe le ruban des deux côtés à la fois). Convier chacun à poser un geste symbolique de la paix en allant déposer sa silhouette sur le pont. Proposer de dire un Notre Père en se donnant la main. Lire un texte sur la paix comme par exemple : «Alors, la paix viendra». Proposer pour finir de reprendre le refrain du Chant Evenou Shalom.

Et pourquoi pas de partager ensemble un goûter !

D’après une idée de Anne (de Saint Eloi dans le Jura).