Banana Split

BananaUne animation pour les choix éthiques, sociaux et environnementaux.

L’activité a pour but d’aider les jeunes à prendre conscience des mécanismes du commerce mondial tout en identifiant les acteurs d’une filière commerciale et leurs conditions de travail.

Déroulement

1. Proposer aux jeunes de se répartir en 5 sous-groupes, espacés les uns des autres, en prenant place si possible autour d’une table.

2. Présenter l’objectif du jeu : il s’agit de retracer le chemin parcouru par une banane des plantations d’Amérique latine jusque dans nos paniers européens.

3. Nommer brièvement les acteurs majeurs de la chaîne de production de la banane avant d’arriver aux consommateurs : les travailleurs agricoles – le propriétaire de la plantation – le transporteur maritime – l’importateur – le distributeur.
N.B : écrire éventuellement ces différents rôles sur un panneau ou tableau.

4. Distribuer à chaque groupe une carte de rôle et une feuille A4.

5. Inviter chaque groupe à lire sa carte et à réfléchir au travail qu’il effectue dans la filière banane puis, en une phrase, de résumer son rôle.

6. Proposer à chaque groupe de présenter oralement son rôle aux autres groupes en lisant la phrase qu’il vient de composer et qui le résume.

7. Annoncer qu’une banane est vendue 30 centimes d’euros aux consommateurs européens et convier chaque groupe à se concerter afin de déterminer ce qu’il estime devoir percevoir en salaire sur ces 30 centimes.

8. Laisser les sous-groupes discuter en les invitant à :

  • préparer une argumentation solide (à partir des données de la carte rôle reçue) pour défendre sa position;
  • définir sa «stratégie» pour essayer d’obtenir la plus grosse part des 30 centimes que coûte la banane;
  • choisir au sein du groupe un «négociateur».

9. Convier chaque «négociateur» à venir près de l’animateur et à s’asseoir en cercle (ou autour du table) avec les autres négociateurs. L’animateur se présentant comme le «modérateur de l’Organisation Mondiale du Commerce» (OMC) chargé de donner à chacun le prix qu’il souhaite recevoir sur les 30 centimes.

10. Inviter chaque négociateur à prendre la parole en argumentant en fonction de son rôle, le prix demandé. L’animateur régulant les prises de paroles et notant au tableau le prix demandé par chaque groupe.
NB : Les autres jeunes ne peuvent intervenir directement dans la négociation mais l’on peut donner cependant l’opportunité de faire passer à leur représentant des arguments supplémentaires par post-it.

11. Faire le total des prix demandés (une fois que le dernier «négociateur» a parlé).
Le prix total ne correspond probablement pas au 30 centimes.
Proposer à chaque groupe de se concerter à nouveau pour proposer un nouveau prix afin de ne pas dépasser le prix total de 30 centimes.

12. Après le travail en sous-groupe, convier chaque «négociateur» à donner sa nouvelle proposition de prix et faire, de nouveau, le total des prix demandés.

13. Donner la vraie répartition (en découpant éventuellement une banane en fonction de cette répartition et en remettant à chaque groupe le morceau auquel il a droit)

  • Travailleur agricole : 1 centime
  • Propriétaire de la plantation : 5 centimes
  • Transporteur maritime : 4 centimes
  • Importateur : 7 centimes
  • Distributeur : 13 centimes

14. Proposer un débriefing
Inciter les participants à sortir de leur rôle et à s’exprimer sur leurs ressentis.
Animer la discussion en régulant la prise de parole, à l’aide des questions suivantes :

  • Pensez-vous que la situation est juste ou injuste et pourquoi ?
  • Qui en bénéficie finalement le plus ? Le moins ?
  • Qui a le pouvoir et pourquoi ?
  • Que pourrait-on faire pour changer cette situation ?
  • Quel est notre rôle en tant que consommateur ?

Evoquer éventuellement la notion du commerce équitable en coupant, de nouveau, une banane en fonction de la répartition et en remettant à chaque groupe le morceau auquel il a droit.

15. Citer (ou pourquoi pas projeter https://www.youtube.com/watch?v=p7f-WzPG3xk) quelques belles citations de «Laudato si’» du Pape François et échanger avec les jeunes sur les éclairages qu’il apporte dans son encyclique et le style de relations économiques qu’il invite chacun à vivre et à promouvoir.