Zoo épiscopal

Zoo St Jonas

Comme il existe des Collèges Episcopaux, des séminaires épiscopaux, des palais, etc, l’évêque de Liège a approuvé un projet original d’un zoo dans son jardin épiscopal !

Une intuition qui a fait tout doucement son chemin

Comme la plupart d’entre vous le savent probablement, le thème du Rassemblement Diocésain des Jeunes de cette année est « Bibical animals » : les animaux dans la Bible. L’idée à jailli dans l’esprit de notre évêque, Jean-Pierre Delville, en discutant du thème de notre Rassemblement avec Sabine. (Pour ceux qui n’y sont jamais allé, le bureau de l’évêque donne sur le jardin…)Pourquoi ne pas avoir de vrais animaux dans le jardin de l’évêque, des animaux bibliques, justement, pour permettre à des groupes de catéchèse, des groupes des jeunes et tout ceux qui le souhaitent de découvrir cet univers merveilleux de la Bible mais aussi d’approfondir celui-ci, parce que la Parole de Dieu est super importante pour nous aujourd’hui. Ce projet a jailli comme un rêve fou, un vœu lancé en l’air, un souhait osé. Mais, en disant cela, l’évêque ne se doutait pas de la folie de l’équipe du SDJ qui a voulu que ce rêve devienne réalité.

Un plan d’action bien préparé

Il est clair que créer un zoo demande énormément d’énergie et un investissement conséquent ! Ainsi le vicaire du temporel a été contacté pour voir la faisabilité juridique. Celui du vicariat « Annoncer l’Evangile », l’abbé Windels, a applaudi des deux mains en disant qu’il avait déjà voulu avoir un chameau pour une KT fête et que maintenant il n’aurait plus besoin de se couper en 4 pour que cela se réalise… Quand à Baudouin Charpentier, notre vicaire épiscopal, comme à son habitude, est toujours partant : « Oui, j’adore les animaux, j’ai un chien et je collectionne des arrosoirs… je suis prêt à donner un peu de mon temps dans mon agenda assez surchargé pour m’occuper de ces bêtes ; surtout que le Pape François dans son encyclique Laudato Si ne cesse de nous encourager à prendre en main et à protéger la nature. Le diocèse de Liège est en « transition ». Dans ce cadre, le projet de faire un zoo est plus que pertinent. » Restait la question des finances, mais l’économe a proposé de lancer un crowdfunding et de permettre ainsi de créer un partenariat avec des personnes privées, ce qui rendrait le zoo plus ouvert à tous.

Qu’y aura-t-il comme animaux ?

Le zoo commencera petitement par des insectes, des moustiques, des mouches, des moucherons, des abeilles, des puces sans chien et des pucerons, des poules sauvées des abattoirs, des chiens errants puis des coqs, des lapins, et petit-à-petit des bêtes sauvages et des animaux exotiques comme des chameaux, des lions et des gazelles, des loups avec des agneaux, des serpents, des poissons… bref, un peu de toute sorte afin de mettre toute la Bible dans le jardin. Et surtout il faut rappeler qu’il y aura des rats de race spéciale, nourris aux galettes de riz et au muesli dans les bureaux du deuxième étage par Isabelle Vanceulebroeck et Eric Ndeze.Au départ, l’idée était d’appeler le zoo « l’Arche de Noé », mais, après réflexion, on trouvait que c’était un nom trop passe-partout et très connu, du coup, il s’appellera « Saint-Jonas » en référence au célèbre texte de la Bible où Jonas passe trois jours dans les entrailles d’un gros poisson.C’est d’ailleurs pour cela que les poissons seront mis à l’honneur et que toute la décoration donnera l’impression d’être dans les entrailles d’un poisson immense.

Le côté éducatif du zoo

Si le SDJ a voulu ce zoo, c’est parce que, derrière ce projet, il y a un côté pédagogique et pastoral : découvrir la Bible autrement, mais surtout créer une sorte de parabole géante et en pleine nature où le loup cohabitera avec l’agneau, le serpent se fera proche du nourrisson, la panthère se couchera avec le chevreau; un endroit où le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble.Ce sera une première dans le monde de voir l’ours et la vache dans un même pâturage ! Bien sûr ça sera difficile d’éduquer les animaux à cela, peut-être il y aura des victimes (espérons pas dans l’équipe du SDJ), mais les spécialistes disent qu’il est plus difficile de créer cette harmonie avec les humains qu’avec les bêtes…

Et qui va s’occuper des animaux ?

L’idée était de faire appel à tous ceux qui le veulent, des personnes proches du palais épiscopal. Même si la plupart des chanoines ont dit non en disant que les animaux « ce n’est pas leur truc », sauf peut-être les poissons rouges, certaines personnes ont accepté de donner du temps.Des prêtres passionnés, des jeunes étudiants vétérinaires, des paroissiens… L’évêché dégagera également du temps pour les membres des services (1h/semaine). Tout le personnel est enchanté, «enfin une petite récréation dans ce monde où l’on ne cesse de courir… » disent-ils, sauf quelques-uns qui ont peur d’être piqués par des moustiques ou avalés par des requins comme Jonas…

Le projet est maintenant bien ficelé sur papier, il reste à réaliser… Si il est ouvert avant le 22/04, peut-être pourrez-vous apercevoir quelques poissons et autres bestioles à notre Rassemblement Diocésain des Jeunes à Fléron.

Eric, pour l’équipe des futurs gardiens des poissons.