Echo Banneux 2023 avec les Franciscains de Bruxelles

« Le week-end du 17 au 19 mars, les franciscains étaient présents à Banneux pour leur retraite annuelle. L’histoire de Banneux, sa localisation (proche de la forêt), l’âme franciscaine du camp, la présence d’autres frères et sœurs en Christ… tout ceci était propice à l’effusion du Saint-Esprit. Pendant ce camp, les 800 personnes présentes ont pu vivre des temps fraternels, des enseignements, des moments de louange, de prière et de guérison. Les participants ont assisté samedi au formidable témoignage de Bernard : un homme qui pendant longtemps niait les œuvres de Dieu dans sa vie. Ce même homme est maintenant diacre et son parcours hors norme inspire toutes les générations. Le camp s’est conclu dimanche par une messe pleine de joie et de vie au cours de laquelle, une jeune membre de la Jeunesse Franciscaine de Bruxelles a célébré un scrutin ( grand symbole de la préparation au baptême catholique ). »

Ibrahim, 19 ans

« Ayant grandie en Belgique depuis ma toute petite enfance, je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre à Banneux. Je connaissais l’histoire de l’apparition mais je n’avais guère visité ce sanctuaire. Quelques temps avant la retraite avec les Franciscains, des amies m’ont parlé de cette retraite. J’ai reçu cela comme un signe du Ciel lors d’un moment difficile. Il fallait que j’y aille. Je sentais ce besoin d’abandon au Seigneur et de pouvoir me retrouver. Le moment du départ, je savais seulement que je me rendais dans un lieu Saint. J’ignorais le programme, où dormir et quelles rencontres je verrai. Vendredi soir, en arrivant en plein milieu de la Veillée, je me suis très vite sentie emportée. Quelle JOIE… de voir tous ces jeunes louer le Seigneur ! Quelle BEAUTÉ… d’admirer Jésus exposé sur l’autel ! Et là je me suis dit « OUI Jésus, c’est bien ici que je dois être pour ces 2 jours à venir !! ». À ce moment même, j’ai reçu des frissons de la tête aux pieds. Je pense que je n’avais jamais ressenti cela auparavant. Ensuite, arriva la journée du samedi avec : messe de guérison, prières, louanges, topos, témoignages, veillée… Je n’ai pas vu le temps passer. Concrètement, je me suis laissée emporter par le temps. J’avais confiance en Jésus et en ce que cette retraite allait m’apporter. Je ressors de cette retraite en ayant conscience de qui je suis et la direction que je souhaite prendre. Dès le retour, je souhaitais répandre cette joie autour de moi. À toi qui ne connais pas la communauté des Franciscains, à toi qui ne connait pas Banneux… Je te livre un message : Laisses toi guider par l’Esprit Saint et la Vierge Marie dans ce lieu d’apparition ! 🕊️ Tu recevras à 100% sûr des grâces, ainsi qu’autour de toi ! AMEN 🔥« 

Thérèse, 23 ans

 » Je crois que nous avons une part des disciples en chacun de nous.

Qui d’entre nous ne s’est pas déjà tenu près du Christ avec fougue, ou au contraire loin derrière lui par peur, comme Pierre ? Qui parmi nous a déjà veillé de tout son être, accroché aux pieds de la Croix, à vibrer d’amour et de douleur avec notre Sauveur comme Jean ?

Qui enfin, comme Marie-Madeleine, n’a pas déjà eu la sensation d’exulter et de courir en débordant de joie sur les ailes de l’aurore, au petit matin de la résurrection, après avoir vu un tombeau vide ?

            A Banneux, j’ai été Thomas. Sans le vouloir, sans le prévoir.

Je n’avais pas dit « il faut que je vois pour croire ». Mais je n’avais rien dit non plus.

En fait, je n’avais même pas prévu d’y aller. C’est l’Esprit qui s’est chargé de modifier mon emploi du temps, quelques jours et semaines à peine avant. J’ai été appelée à venir pour être au service de la louange dans l’équipe musique. Et, naïvement, je me suis dit qu’à cette place, je serai épargnée par les évènements du week-end. 

            Et puis, j’ai vu. Parce qu’Il m’a donné de voir.

J’ai vu les conditions physiques de chacun. Les jeunes, les vieux, les malades, les handicapés et les bien portants. J’ai vu les souffrances, si vastes et si lourdes parfois qu’elles courbaient l’âme de leurs hôtes jusqu’à terre. J’ai senti la peur ou l’incompréhension, l’angoisse ou la détresse. J’ai perçu le doute, la résignation, l’abandon. J’ai entendu le Mal siffler et ramper pour se faire une place dans l’assemblée.

            Et tout à coup, j’ai vu la Victoire.

Une pluie de grâces, de bénédictions et de guérisons a fait rage sur Banneux.

J’ai vu des paralysés se remettre debout, certains se remettre à marcher. J’ai vu des larmes de liberté inonder le sol, ouvrir les portes d’une vie nouvelle. J’ai vu des coeurs imploser de joie. J’ai entendu tousser, j’ai vu le Mal reculer.

La Vie a jailli de partout : elle a giclé comme la source, elle a béni en abondance, elle a désaltéré les âmes blessées, les esprits brisés, les coeurs délaissés. Elle a fortifié la foi, elle a rassasié la foule. De ses bras, Marie a entouré chacun de ses enfants. Elle a consolé sans relâche, elle n’a cessé de sourire et de montrer le chemin. Les mains grandes ouvertes, Marie a pris soin. Depuis la place des musiciens, j’ai vu la ferveur d’une foule en réveil. La louange n’a cessé de monter, de grandir, de s’amplifier. Les mains se sont étirées vers le ciel, les corps se sont libérés pour danser, les coeurs se sont ouverts et les bouches ont chanté.

            Mes amis, une fois de plus, m’ont édifiée. Beaucoup, au service, se sont donnés sans compter. Ils ont couru de cœur en cœur, pour prier, libérer, soulager et annoncer la Bonne Nouvelle. Sous le regard de Jésus, ils ont vécu pleinement chacun des temps de rassemblement. Nous avons ri, et nous avons pleuré, mais nous avons tout vécu ensemble. Nous nous sommes consolés, nous avons veillé. Devant nos yeux émerveillés, l’une d’entre nous a fait son dernier pas vers le baptême. Nous avons béni le Seigneur, encore et encore.

            Nos frères franciscains bien-aimés ont quant à eux fait ce qu’ils font toujours : ils se sont donnés corps et âmes, enseignement après enseignement, louange après louange, messe après messe. À l’exemple de François d’Assise qui guide leurs pas, je les ai vu transmettre tout au long de ce week-end qui reposait sur eux la vraie joie. Et pourtant, combien d’angoisses, de larmes, d’immense fatigue, et de peine cela leur a-t-il coûté ? Eux-mêmes ne se sont pas demandé.

            Parce qu’ils ont fait sans relâche ce pour quoi ils vivent : ils ont mis le Christ à portée de mains et de coeurs, encore et encore, inlassablement; ils ont cru à en déplacer des montagnes, et ils en ont déplacées; ils se sont donnés au point de s’oublier, et ils se sont effectivement oubliés. Et à la fin du week-end, vidés, épuisés, ils ont balayé les grâces et les guérisons du regard pour s’exclamer en étirant un large sourire sur leurs visages fatigués « Gloire à Dieu ! »

            J’ai été Thomas, à Banneux. J’ai fini par tomber à genoux et murmurer bouleversée « Mon Seigneur et mon Dieu …! »

Je n’attendais rien, et j’ai tant reçu. Banneux, c’est comme un voyage sur la lune. Il faut prendre le temps de redescendre ensuite. Redescendre, oui, mais sans cesser de rendre grâce.

« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20″

Manon, 24 ans