Echo Rencontre avec Mgr Kockerols au WESA chez les franciscains

C’était le dimanche 12 décembre dernier, 3ème dimanche de l’Avent, couramment appelé le dimanche de Gaudete ou celui de la joie. Pour ce merveilleux temps de l’Avent, dans le cadre du wesa (Week-end Saint Antoine), les jeunes côtoyant les Franciscains ont eu la joie (c’est le cas de le dire) de recevoir l’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, Mgr Jean Kockerols.

La journée a commencé à 9h avec la messe de Gaudete présidée par Mgr Kockerols. Cette messe était réservée uniquement aux jeunes afin de respecter les mesures covid en vigueur actuellement. C’est donc dans une ambiance intimiste avec les jeunes qui ont le courage de se réveiller tôt que la messe s’est déroulée. La messe était animée par le groupe musique et les chanteurs et musiciens nous ont permis de célébrer ce moment. Chanter, danser, lever les mains ou prier de façon plus intérieure, chacun s’est exprimé librement selon son tempérament.

Après l’eucharistie, dans une autre salle, nous avons partagé un temps de discussion avec l’évêque. Beaucoup de jeunes ne connaissaient pas Mgr Kockerols. Ils ne savaient pas à quelle sauce ils allaient être mangés. L’évêque a commencé par se présenter et expliquer son parcours de façon détendue, drôle mais surtout sincère évoquant avec humilité les difficultés qu’il a pu traverser. Les jeunes sont calmes, ils écoutent, rigolent, se détendent et sont désormais prêts à poser leurs questions.

L’évêque a ensuite parlé du synode lancé par le pape. Il a d’abord expliqué l’initiative, cet appel à marcher ensemble (syn odos). S’en est suivi un moment de questions libres. Certaines réponses avaient déjà été données durant la présentation mais cela n’a pas empêché les jeunes présents de poser pas mal de questions en commençant par se présenter eux-mêmes. Quelques jeunes venaient de France, du Luxembourg, et d’autres travaillaient eux-mêmes pour l’Eglise.

Mgr Kockerols a ensuite posé la question suivante : «  Pour vous, qu’est-ce que l’Eglise ? ». Nous avons eu quelques minutes pour y réfléchir en silence. Chaque personne désireuse de partager sa réflexion se levait et se présentait. Tout le monde, y compris l’évêque, l’écoutait. Ce fut magnifiquement beau d’écouter la vision de chacun, les questions, les interrogations, les déceptions. Il y avait parfois des questions directement adressées à Mgr Kockerols. Il s’empressait d’y répondre avec différentes approches, parfois théologiques, parfois imagées ou même théâtrales pour illustrer ses propos. Ce fut un beau moment d’échange, de partage et de réflexion. J’ai pu entendre certaines opinions ou raisonnements auxquels j’avais déjà pensé et d’autres qui ne m’avaient jamais effleuré l’esprit. Dernièrement, quatre semaines après cette rencontre, un ami m’a reparlé d’une explication de Mgr Kockerols en la transposant dans un contexte de vie actuelle. Cette explication ne m’avait pas marquée ce jour-là mais, dans la tête de mon ami, elle a avait fait son petit bonhomme de chemin. En me la partageant, elle a pris une couleur différente dans mon esprit aussi.

Après le départ de Mgr Kockerols, les échanges sur les sujets abordés ont continué.
Pour des jeunes qui, au départ, ne connaissaient pas beaucoup le synode, ces échanges ont créé un engouement qui a pu continuer dans les conversations et dans les cœurs.

Jaïdette